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Ito Meikyū - Le fil d'errance : L'œuvre de l'intérieur.

Photo du rédacteur: Clément MartinClément Martin

Dernière mise à jour : 3 janv.


Boris Labbé - extrait d'un dessin tissage courtoisie de l’artiste © Sacrebleu Productions . Entre figuration et caligraphie, l'artiste nous régale de variations de figures.


Boris Labbé fait partie de ces réalisateurs de films d'animation qui sont polymorphes tant leurs créations embrassent les Arts avec gourmandise. Dessins, aquarelles, installations, installations vidéo, scénographie vidéo, réalité virtuelles et autres concerts audiovisuels sont autant de dimensions artistiques et techniques qu'il maîtrise avec bonheur.


Après "Rhizome" (2015) et "Orogenesis (2017)", c'est avec "La Chute" (2018) que Boris Labbé est entré dans l'histoire du cinéma d'animation avec un ballet plastique et récursif de formes et de personnages. Ce chef d'œuvre ne sera jamais assez diffusé tant le grand public mérite de connaître cette création fascinante.


Extrait de La chute de Boris Labbé sur https://www.youtube.com/watch?v=byfsw8QTgsg


Avec l'exposition "Ito Meikyū - Le fil d'errance" qui s'inspire de l’histoire de l’art et de la littérature japonaise, l'artiste et la commissaire de l'exposition Judith Guez pourraient presque être tentés de résumer cette polymorphie gloutonne qui habite notre créateur dans un labyrinthe graphique animé où ils nous invitent à nous égarer.

Des aquarelles sur papier blanc où l'on peut deviner les perforations qui permettent de caler une image d'un film d'animation sur un banc-titre. Chaque image est une œuvre minutieuse avec ses personnages, ses signes, ses architectures. Un écran vidéo nous propose des successions d'animations réalisées à partir de ces matériaux. Il faut prendre le temps de regarder ces boucles qui se succèdent, si belles qu'elles mériteraient immédiatement un grand écran de cinéma.


Une image après passage au banc titre - Architectures, figures et un peu d'enfer - Source image https://www.borislabbe.com/ITO-MEIKYU


On poursuit avec cette fois-ci une sculpture qui représente un métier à tisser des images, métaphore mécanique du tissage visuel que nous propose l'artiste.


Cette photo nous montre la sculpture sous un angle qui propose les motifs que le tissage combine. Photo Clément Martin

On pénètre avec précaution dans une salle obscure de projection où l'on devine à tâtons un banc. Une fois bien assis, on contemple une scène en 3D dont on fait lentement le tour enveloppé par une musique aux accents abstraits.

Chaque Image si vous l'isolez devient un tableau en 2 dimensions avec des architectures, des végétaux et des formes. Photo Clément Martin

Il reste la partie de l'exposition en réalité virtuelle, pour patienter des écrans nous proposent des œuvres numériques ou des signes s'animent.

Signes en échos animés. Photo Clément Martin
Calligraphies animées - Photo Clément Martin

Enfin vous enfilez un casque de réalité virtuelle et vous attaquez le clou de l'exposition. Après avoir vu des formes de créations différentes animées ou fixes mais dont toutes ont pour objet de construire des mouvements, vous commencez à déambuler dans cet espace, en multipliant les points de vue sur les œuvres de Boris Labbé. Vous aurez la joie de voir une des scènes de la première salle de l'exposition en 3D cette fois et en distinguant les plans qui ont construit ces images fascinantes en 2 dimension. Seul et tranquille, vous pouvez vagabonder à l'intérieur des œuvres de Boris Labbé. En bon voyeur gourmand, vous choisissez vos angles de vue pour mieux voir ces œuvres et leurs sujets de l'intérieur.


Dans cet univers, la gravité fait tomber des disques sur une sorte de cage où se trouvent des personnages.


C'est fascinant de comprendre, d'appréhender la cohérence de l'œuvre de l'artiste avec toutes ces techniques aux rendus si différents, du dessin au numérique en s'égarant à l'intérieur.

Il ne reste que trois jours pour voir cette exposition remarquable au Drawing Lab, 17 Rue de Richelieu, 75001 Paris jusqu'au 5 janvier. Pour ceux qui ne pourront pas voir l'exposition vous pourrez vous procurer le petit catalogue qui fourmille d'illustrations et d'informations et il restera les œuvres qu'on pourra revoir ... mais de l'extérieur seulement !




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